Les fissures anales

Introduction

C’est une déchirure de l’anus qui se rencontre souvent dans un terrain de constipation avec selles dures et stress qui induit une hypertonie du sphincter anal.

Cette déchirure est en général très douloureuse : entraînant des douleurs parfois intenses, et/ou des petits saignements (syndrome fissuraire) pendant et après la selle parfois pendant plusieurs heures ; au maximum la douleur est si intense que certains patients évitent d’aller à la selle et ne s’alimentent presque plus.

Le traitement repose en première intention pour une fissure récente sur le traitement médical.

Une fissure anale non traitée évolue vers la chronicite et peut s infecter (abcès anal, fissure fistulisée).

Traitement des fissures anales

1. Le traitement médical

Il consiste à régulariser le transit au moyen de laxatifs et à utiliser des suppositoires et pommade anti-inflammatoires et cicatrisante pendant 21 jours.

2. Les injections sclérosantes

Elles consistent à injecter dans le canal anal un produit sclérosant, parfois douloureux, mais qui peut amener à la cicatrisation.

3. Le traitement chirurgical

En cas d’échec ou en cas de récidive de fissure anale, un traitement chirurgical est indiqué : il est très efficace au prix d’une intervention sous anesthésie générale en ambulatoire.

Les 2 principales techniques sont la sphincterotomie interne (section d’une partie du sphincter pour le relâcher, qui expose à un risque d’incontinence sur terrain prédisposé) et la fissurectomie.

Fissurectomie

La fissurectomie consisteàa enlever la déchirure constituée de tissus inflammatoires ainsi que les annexes de la fissure souvent présente ( pseudopolype inflammatoire, marisque au contact) : elle est souvent associée à une anoplastie dans le but de faciliter la cicatrisation, celle ci consiste à abaisser un lambeau de muqueuse rectale au niveau du sphincter.

Une plaie de 1,5 cm de drainage est réalisée en niveau de l’anus : celle-ci nécessite des soins locaux quotidiens (sans infirmière) pendant une durée de l ordre de 4 a 6 semaines, parfois plus.

Les risques de cette intervention sont rares :

  • infection et hémorragie exceptionnelle : pas de voyages lointains pendant 4 semaines
  • rétention urinaire comme toute intervention proctologique : <10 %, elle peut nécessiter avant le départ la pose d’une sonde urinaire pour évacuer l’urine de la vessie.
  • retard de cicatrisation :  rare, ne pose pas de problème particulier mais des consultations pour contrôler la cicatrisation (nitratage etc..)
  • l’incontinence anale est exceptionnelle, elle ne peut pas être la conséquence d’une fissurectomie sans sphincterotomie. Elle peut ne traduire qu’une incontinence pré-existante démasquée par les laxatifs etc..

Les suites de cette intervention :

  • arrêt de travail (antalgiques ) de 7 à 10 jours : disparition des douleurs en 7 a 10 jours en général
  • soins locaux en général de 4 a 6 semaines
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